Lors de mon séjour à Londres que j’évoquais ici, je ne suis pas seulement allé voir l’expo sur David Bowie, je suis également allé voir une expo sur Roy Lichtenstein au Tate Moderne.
Son nom ne vous dit peut-être rien, mais vous connaissez forcément Roy Lichtenstein, car c’est lui qui a fait ça, par exemple :
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Mais avant de parler de l’artiste, quelques mots sur le lieu. Le Tate Moderne a été ouvert en 2000 pour rassembler les collections d’art contemporain du célèbre musée Tate Britain. Le bâtiment est une ancienne centrale électrique créée par l’architecte Giles Gilbert Scott, à qui l’on doit notamment les célèbres cabines téléphoniques rouges. Il a été réhabilité par les architectes suisses Herzog et de Meuron, à qui l’on doit par exemple le stade olympique de Pékin (le fameux nid d’oiseau), et qui ont également été retenus pour la deuxième phase de Confluence à Lyon (Marché de gros, quai Perrache, emplacement du Luna Park, etc…). Une extension du Tate Moderne est actuellement en construction et devrait ouvrir en 2016.
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Roy Lichtenstein est donc né à New York en 1923 et il s’intéresse à l’art dès son plus jeune âge. Ses études d’art sont interrompues par la deuxième guerre mondiale qui l’enverra en Europe et notamment à Londres et en France qui le passionne au plus haut point. Après la guerre, il retourne aux Etats-Unis où il exercera la profession de professeur d’art en pointillé, en parallèle de son travail artistique, qui commence à décoller dans les années 60.
Son travail est très influencé par l’imagerie populaire et il s’inspire beaucoup notamment de publicités et de bandes dessinées.
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Très rapidement, sa marque de fabrique devient des points de trame, qui reproduisent les pixels des posters grands formats. Ses points sont peints au pochoir pour permettre un alignement parfait. Il pousse son concept à l’extrême avec ses série War et Romance, d’où est tiré le tableau Oh, Jeff…I Love You, Too…But… montré plus haut, ou encore Whaam ci dessous. Dans l’exposition du Tate Moderne, on peut également voir les comics All-American Men of War, d’où sont tirés certains tableaux.
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Plus tard, Roy Lichtenstein s’est amusé à s’inspirer de tableaux célèbres de divers artistes comme Picasso, Matisse, Mondrian, Van Gogh, etc… pour les reproduire à sa façon :
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J’ai moins aimé ensuite les paysages, ou les séries où Roy Lichtenstein essaie de reproduire, toujours avec ses points, l’effet de la lumière sur des miroirs, ou encore Late nudes, que je trouve trop défigurés par les points pour le coup.
Roy Lichtenstein est décédé en 1997 à New York.
Au final, j’avoue que j’ai été un peu déçu, mais je ne saurais pas dire si c’est par l’exposition (pas tant d’œuvres que ça, en fait), ou par le travail du peintre lui-même. En fait, les œuvres qui m’ont le plus plues sont la poignée que tout le monde connait tirées des comics (war and romance).
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Mais le mieux est peut-être que vous vous fassiez votre propre idée. La mauvaise nouvelle, c’est que l’exposition au Tate Moderne s’est terminée le 27 mai.
La bonne nouvelle, c’est que l’exposition sera présentée au Centre Pompidou à Paris à partir du 3 juillet et jusqu’au 4 novembre.
Plus d’infos sur le site internet du Tate Moderne ou sur celui du Centre Pompidou (mais bon courage pour trouver des infos sur ce dernier…)
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Je ne l’ai vu (et beaucoup aimé, d’aileurs !) que dans les collections permanentes du MoMA à New-York. Super nouvelle que tu nous donnes ici : l’expo arrive au centre Pompidou !!! Je note, merci !
Ça te plaira peut-être quand même, c’est très subjectif, tout ça 🙂
J’ai passé un petit week-end à Londres il y a quelques semaines et j’ai longtemps hésité à aller voir cette expo. Au final, j’ai préféré celle sur Pompei au British Museum, et vu ton avis, je crois que ce n’était pas un si mauvais choix. Le Tate Modern avec moi, ça passe ou ça casse…
C’est sûr, ce n’est pas le même style que Pompei 😀
Je ne savais pas qu’il s’était inspiré de tableaux célèbres. Merci pour la découverte.
Moi non, plus, à vrai dire. Par contre, je trouve que pour l’expo ils auraient dû mettre en regard le tableau original (comme je l’ai fait dans mon article)
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Bon dieu, Roy c’est quand même les Z’amours ! :p
J’irais peut-être voir ça à Beaubourg.
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