Le cirque Romanès

03/07/2011

Depuis leurs débuts, les Nuits de Fourvière proposent des  spectacles très variés, mais avec une constance : la qualité. La programmation de cette année de déroge pas à la règle, mais cette année, il y a encore plus de spectacles, certains étant même délocalisés. Et quoi de plus facile à délocaliser qu’un cirque, qui viendrait donc avec son chapiteau.

Et c’est ainsi que le cirque Romanès a posé le sien sur la pelouse du site de Fourvière, en dessous de l’Odéon (le petit théâtre).

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Le Cirque Romanès, c’est l’histoire d’Alexandre Romanès, le patriarche, qui s’appelle en fait Bouglione. Mais comme il s’est fâché avec une partie de sa famille, il a préféré prendre un pseudonyme. Après être parti à l’aventure et avoir roulé sa bosse (il est notamment devenu ami proche de Jean Genet), il a rencontré sa future femme, Délia, dans un camp de caravanes qui fuyaient la Roumanie de Ceausescu. Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants, et fondèrent un cirque tzigane en 1994, le cirque Romanès.

Le cirque a pris de l’ampleur et a même représenté la France à l’exposition universelle de Shanghai l’année dernière. On a également parlé de lui l’année dernière suite à des démêlés administratifs.

Le Cirque Romanès, c’est avant tout un cirque familial, une grande famille comme les gitans les affectionnent (principalement celle de Délia). Il y a bien quelques blondes dans la troupe, mais l’âme gitane transpire à tous les étages : le chapiteau, les rideaux bariolés qui forment une sorte de loge (bien que les filles se changent sous nos yeux) et protègent les instruments, les tapis qui servent de scène, les robes qui volent à chaque mouvement et surtout, surtout, la musique. La musique est une religion chez les gitans, elle est donc présente tout au long du spectacle. Accordéon, violon, clarinette et trompette rythment les numéros d’un bout du début à la fin.

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Le dit spectacle est un mélange de numéros parfois attendrissants, parfois poétiques, parfois  bricolés, parfois pas super réussis, il faut bien l’avouer, mais aussi quelques numéros spectaculaires. Je pense notamment à cette trapéziste sur sa corde qui m’a fait battre le cœur à chaque fois qu’elle passait au dessus de nos têtes. Le jongleur, avec son air bonhomme était aussi vraiment très fort, même si, malheureusement, la jonglerie avec les balles est moins spectaculaire pour les non-initiés.

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Au final, pas (vraiment) de clown, pas d’animaux, mais simplement des hommes et des femmes qui nous offrent tout leur amour et leur passion pour nous faire sortir, durant un peu plus d’une heure, de notre morne quotidien.

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Les représentations se poursuivent jusqu’au 30 juillet, n’hésitez pas à y aller et vous me direz ce que vous en avez pensé.

Plus de renseignements sur le site des Nuits de Fourvière.

Photos empruntées à L’internaute / Laetitia Devillars.

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