Le Musée des Confluences

Avant-hier j’ai eu le privilège d’assister à la visite presse de ce qui est indéniablement le grand événement culturel de cette fin d’année à Lyon,  le Musée des Confluences.

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le Musée des Confluences vient d’ouvrir ses portes

Impossible de passer à côté, depuis quelques semaines et encore plus depuis quelques jours, les articles ont fleuri pour expliquer les dérives du nuage de cristal en terme de délai (plus ou moins 10 ans de retard, un record pour un musée) et en terme de budget (ce n’est pas le premier ni le dernier établissement culturel qui dérive ainsi, mais c’est vrai que x5 par rapport au budget initial, c’est là aussi un record…). Je ne reviendrai pas sur cette situation plus complexe qu’on ne le pense, vous trouverez quantité d’articles (plus ou moins bien documentés…) pour parler de ça. Rue89 Lyon en a fait un assez complet à lire ici.

Non, aujourd’hui je voudrais parler du musée en lui-même, à commencer par le bâtiment.

Une architecture résolument moderne

Les premières réflexions sur le musée commencent en 1996, quand un collège scientifique se penche sur l’avenir du Musée Guimet (le Muséum Histoire Naturelle situé boulevard des Belges, vers le Parc de la Tête d’Or), devenu trop étroit et surtout bientôt plus aux normes. Le projet architectural est confié au cabinet autrichien Coop Himmelb(l)au à qui on doit également le Grand Egyptian Museum du Caire, le BMW Welt de Munich ou encore la Banque Centrale Européenne de Francfort.

Le nom du cabinet, un jeu de mot entre Himmel (ciel), blau (bleu) et Bau (construction), paraitrait presque à l’origine du bâtiment. Long de 180m et haut de 45m, il est composé d’un socle en béton qui abrite 2 auditoriums et des espaces techniques, du cristal de verre qui abrite l’accueil, et du nuage d’acier où se trouvent les espaces dédiés aux expositions à proprement parler. Si son architecture extérieure est sujette à controverse, l’intérieur est tout simplement magnifique, à la fois tout en courbes et tout en triangles. Les photographes vont s’en donner à cœur joie. En plus, il est spacieux et très fonctionnel (ce qui est loin d’être le cas de toutes les réalisations modernes…).

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Le nouveau musée de l’Homme.

A l’intérieur du Musée des Confluences, on trouve 4 expositions permanentes ainsi que des expositions temporaires (2 pour l’instant). Chaque exposition permanente s’articule autour d’un thème (Origines, les récits du monde ; Espèces, la maille du vivant ; Sociétés, le théâtre des Hommes ; Eternités, visions de l’au-delà) et possède sa propre scénographie. L’ensemble reste malgré tout cohérent et est vraiment magnifiquement présenté. Les collections de l’ancien Museum de Lyon patiemment accumulées par Emile Guimet et ses successeurs depuis l’ouverture du premier musée en 1879 sont vraiment bien mises en valeur. On y retrouve les best-sellers des enfants (et des grands) comme le squelette du Mammouth de Choulans (premier squelette de mammouth retrouvé en France, vers la Montée de Choulans en 1859) ou d’un dinosaure camasaurus, ou encore « Sophie » la girafe (en réalité plus tout à fait la même, c’est d’ailleurs le sujet d’une des 5 anecdotes racontées par 20 minutes), mais également de nombreuses pièces de tous les âges (des météorites lunaires côtoient un métier Jacquard…) et, cerise sur le gâteau, on peut même en toucher certaines.

Côté expositions temporaires, vous pouvez actuellement voir Les trésors d’Emile Guimet (surtout de magnifiques pièces asiatiques) et Dans la chambre des merveilles (incroyable cabinet de curiosité) jusqu’au 26 juillet 2015, et A la conquête du pôle sud du 1er février au 28 juin 2015.

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Squelette de camasaurus

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Crane de rhinocéros laineux que l’on peut toucher

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Le mammouth de Choulans dont les défenses ont été remises dans le bon sens

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Masque Ype du Brésil

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lépidoptères (aka papillons) et coléoptères

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Il y a même un kookaburra d’Australie (en haut à gauche)

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Dans la chambre des merveilles

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Dans la chambre des merveilles

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Côté pratique

Le musée est ouvert du mardi au vendredi de 11h à 19h, le jeudi jusqu’à 22h (très bonne initiative) et samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 19h (fermé le 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre).

L’entrée vous coutera 9€ en plein tarif mais est gratuite pour les moins de 18 ans, les lycéens, étudiants et apprentis de moins de 26 ans, les demandeurs d’emploi , bénéficiaires du RSA et minima sociaux, ou si vous avez la Lyon City Card (pass 1, 2 ou 3 jours). Vous pouvez aussi opter pour le pass annuel à 30€ (15 euros pour les moins de 25 ans).

Retrouvez toutes les infos sur le site internet du Musée des Confluences, ainsi que de très belles photos sur le site de l’Obs et une autre version de cette visite en avant-première sur Lyon CityCrunch.

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