L’Invention du Passé : histoires de cœur et d’épée en Europe

Encore une fois je ne suis pas bien en avance, mais je voudrais quand même vous parler de l’exposition présentée actuellement (et jusqu’à lundi) au Musée des Beaux Arts de Lyon et qui a un titre à rallonge : L’invention du passé, histoires de cœur et d’épée en Europe 1802-1850.

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Déjà pour la dernière, Joseph Cornell et les surréalistes à New York : Dali, Duchamp, Ernst, Man Ray … je n’avais pas eu le temps de vous en parler. Bon, j’avais des circonstances atténuantes, j’étais à la Réunion pendant la plus grosse partie de l’exposition, et je n’ai pu la voir que le jour du finissage.

Pourtant, il faut avouer que le Musée des Beaux-Arts de Lyon avait fait les choses bien, puisque pour ces deux expos, une visite spéciale blogueurs avait était organisée. C’est ainsi que je me suis retrouvé en compagnie par exemple de Cloporte ou Toniolibero pour l’exposition en cours dont je vais vous parler rapidement.

Cette exposition rassemble plus de 200 œuvres du XIXème siècle représentant des événements qui se sont passés au Moyen-Age, à la Renaissance au XVIIème siècle. Vous y trouverez par exemple des tableaux signés de grands noms tels qu’Ingres (qui ne faisait pas que jouer du violon..), Delaroche, Delacroix (celui qui a peint La Liberté Guidant le Peuple, par exemple), mais également des lyonnais (très connus dans leur genre, faut pas croire) comme Fleury Richard ou Pierre Révoil.

Si vous faites une visite commentée (ce que je vous conseille, mais il ne reste plus que lundi à 12h15, désolé…) ou que vous prenez l’audio-guide (disponible aussi sur le site internet du musée), vous apprendrez que la sélection d’œuvres présentées peut se découper en deux parties, le genre anecdotique et le genre historique (ah ha, on fait moins les malins, hein?).

Le genre anecdotique, appelé également peinture troubadour, va plutôt s’attacher, comme son nom l’indique, aux anecdotes qui accompagne les faits historiques. C’est le cas par exemple de Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans, assassiné en 1407 par Jean, duc de Bourgogne au salon, par Fleury Richard, ou encore, de Le Tournoi, par Pierre Révoil.

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Par opposition au genre anecdotique, le genre historique propose lui une lecture plus politique des événements contemporains de l’époque, comme par exemple Les enfants d’Edouard, de Paul Delaroche, qui montre les enfants d’Edouard IV d’Angleterre juste avant qu’ils soient assassinés (peut-être, mais au moins enfermés) par Richard III pour prendre le pouvoir (c’est le thème de la pièce éponyme de Shakespeare) ou encore Paolo et Francesca, par Ingres (tiré de la Divine Comédie de Dante).

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Comme vous le voyez, la deuxième partie du titre de l’exposition, histoires de cœur et d’épée, n’est pas usurpée, l’ombre d’Eros et Thanatos plane dans le Musée des Beaux-Arts de Lyon. On se croirait presque dans une série du type comme les Tudor, les Borgia, voire même Games of Throne.

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Foncez donc ce week-end pour voir l’expo, et promis, pour la prochaine je m’y prends un peu en avance 🙂

Plus d’infos sur le site internet du Musée des Beaux-Arts de Lyon. Vous pouvez aussi aller lire ce qu’en a pensé Cloporte ici.

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A noter que l’exposition s’accompagne en réalité d’une deuxième partie présentée au Monastère Royal de Brou, à Bourg-en-Bresse, et qui a pour titre L’invention du passé : Gothique mon amour. Cette deuxième partie dure jusqu’au 21 septembre, vous avez encore le temps d’y aller.

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