L’heure espagnole à l’Opéra de Lyon

Le Covid a fait du mal à la culture, c’est indéniable, et tous les fans que nous sommes (vous ici aussi, si vous me suivez…) commencent à être vraiment en manque. Les concerts reprennent timidement (uniquement en configuration assise, avec le masque, des distances, etc., etc…) et ça fait du bien.

C’est dans ce contexte que j’ai été invité cet après-midi par l’Opéra de Lyon à assister à une représentation du spectacle qui se joue en ce moment, L’Heure Espagnole, opéra-comique de Maurice Ravel, d’après une comédie de Franc-Nohain.

Une farce comique et tendancieuse

Le muletier Ramiro vient faire réparer sa montre chez l’horloger Torquemada, mais Conception, la femme de ce dernier lui rappelle qu’il est en retard pour sa tache hebdomadaire, mettre à l’heure les pendules municipales. Elle profite en général de ce répit pour accueillir Gonzalve, son amant, mais la présence de Ramiro l’embête. Elle profite de la gentillesse de celui-ci pour lui demander de monter une grosse horloge dans sa chambre. Tandis que son amant préfère imaginer des poèmes que lui faire l’amour, voilà que Don Inigo, un autre prétendant beaucoup plus entreprenant mais moins intéressant pour elle, entre en scène, au grand dam de Conception. S’en suit une succession de rebondissements dignes d’un Vaudeville.

Les décors sont assez sobres, mais c’est parce que l’essentiel de la mise en scène repose sur un écran géant en mousseline qui laisse délicatement apparaitre l’orchestre en arrière-plan. Sur cette écran, des projections évoluent au fil des situations, à la manière d’un dessin-animé noir et blanc, voire d’un film muet burlesque du début du 20ème siècle.  Il faut dire qu’on est à peu près à la même époque, puisque la pièce a été produite pour la première fois en 1911.

Des dessins presque enfantins s’animent de manière très poétique à la manière de livres pop-up, où des horloges mouvantes laissent place à des immeubles art nouveau ou aux pensées oniriques du poète Gonzalve. Le tout en synchronisation parfaite avec la musique, bien évidemment. En tout cas c’est magnifique.

Mon avis

L’histoire est sympathique, même si un peu tirée par les cheveux, (comme souvent on va dire), et les situations cocasses font sourire, y compris les nombreux enfants présents dans la salle aujourd’hui. C’est un spectacle joyeux qui met du baume au cœur.

Je ne suis pas un grand connaisseur de l’opéra, et je ne suis pas fan du « parler » opéra, mais quand les chanteurs chantent, on perçoit immédiatement leur puissance, notamment Florence Losseau qui interprète le rôle de Conception. Evidemment, la musique jouée par un orchestre n’a pas d’équivalent.

Enfin, comme expliqué ci-dessus, j’ai beaucoup aimé les décors en projection, ils participent vraiment à rentre le spectacle encore plus magique. Bon, en revanche, j’ai trouvé les costumes un peu bizarres… mais il y a certainement une explication :-).

 

L’Heure Espagnole
Mardi 13, mercredi 14, vendredi 16 et samedi 17 octobre à 20h
Dimanche 18 octobre à 16h
De 10 à 30€
Plus d’infos sur le site internet de l’Opéra de Lyon.

Opéra de Lyon
1 place de la Comédie
69001 LYON

Crédit photo Michel Cavalca pour l’Opéra de Lyon

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