Après l’annulation de l’édition 2015 de la Fête des Lumières suite aux attentats de Paris, l’attente était grande pour l’édition 2016. Il fallait absolument que la fête ait lieu pour conjurer le sort (et pour d’évidentes raisons économiques). Mais il fallait aussi satisfaire les exigences de sécurité qu’un événement qui déplace habituellement plusieurs millions de visiteurs impose.
Cette année, la fête a donc été (presque) circonscrite sur la Presqu’ile, avec quelques animations dans le Vieux Lyon (difficile de ne rien faire à Saint Jean, la Fête des Lumières a quand même une origine religieuse), ainsi qu’à Confluence (très excentrées, du coup peu de monde).
Pour les non ou néo-lyonnais, laissez-moi vous faire un mini résumé de l’origine de cette fête. En 1852, on décide de mettre une statue de la vierge sur la Basilique de Fourvière. L’inauguration devait avoir lieu le 8 septembre, date du pèlerinage à Fourvière pour la remercier d’avoir épargner Lyon de la peste qui sévissait dans le sud de la France en 1643. Mais une inondation de l’atelier du sculpteur obligea à repousser l’inauguration. La nouvelle date choisie fut le 8 décembre, jour de l’Immaculée Conception. Le jour dit, un énorme orage s’abattit sur la ville, et l’inauguration a failli à nouveau être reportée. Mais à la faveur d’une accalmie, les lyonnais mirent malgré tout des bougies sur leur fenêtre pour indiquer le chemin jusqu’à Fourvière. Depuis, tous les 8 décembre, les lyonnais sont invités à placer des lumignons sur le rebord de leur fenêtre.
L’affaire prend un tour artistique (et commercial) dans les années 1990s, où les lumignons sont complétés par des installations artistiques lumineuses. Et en quelques années, la fête a grossi en durée (elle se déroulait sur 4 jours ces dernières années), en nombre d’installations (facilement 50 ou 60 habituellement), ou en notoriété (jusqu’à 4 millions de visiteurs les dernières années, dont de nombreux touristes étrangers). C’est maintenant devenu un incontournable de la ville de Lyon.
Mais laissons maintenant la place aux images.
C’est beau, hein ?