Peut-être avez-vous vu des affiches, et probablement en avez-vous entendu parler : Kraftwerk sera à Lyon pour un concert exceptionnel en clôture des Nuits Sonores le dimanche 1er juin.
J’avoue que je suis très surpris de voir que ce concert n’est pas encore complet. Je ne connais pas la jauge, elle est peut-être énorme, mais malgré tout un événement d’une telle ampleur aurait du être sold out dès le premier jour.
Peut-être est-ce dû au tarif un peu élevé (46€), mais plusieurs concerts des Nuits de Fourvière arrivent à ces tarifs là et ont été complets très vite. Sans parler des comédies musicales et autres artistes made in Star Ac ou Pop Star qui passent à la Halle Tony Garnier. On parle quand même d’un groupe vraiment culte, là.
Petite bio express et playlist pour vous donner envie d’y aller.
Kraftwerk est un groupe allemand formée en 1970 par deux amis, Florian Schneider-Esleben et Ralf Hüttler, passionnés de musique expérimentale électronique. Leur principale source d’inspiration est l’univers industriel de la région de la Ruhr qui les entoure. Après quelques albums jugés trop expérimentaux, le succès arrive dès 1974 avec Autobahn (autoroute en allemand). Vous avez probablement déjà entendu la chanson titre :
Qui existe aussi en version longue
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L’utilisation de nombreuses machines, synthétiseurs et autres samplers, encore assez peu courant à l’époque va leur permettre de pousser leur concept à fond, et de créer un style à part entière, à base de musique électronique répétitive, avec des paroles en plusieurs langues parfois chantées au vocodeur.
Les anglais baptiseront ce nouveau style Krautock, soit rock du « chou », de Kraut, terme péjoratif pour désigner les soldats allemands pendant la seconde guerre mondiale, mais aussi en hommage à une chanson d’Amon Düül I (ne pas confondre avec Amon Düül II, nan mais les gars, sérieux…). Les allemands préféreront eux le terme Musique Cosmique, ce qui n’est pas déconnant au final, pas tant au niveau des thèmes mais surtout du rendu musical.
Après Autobahn, les succès s’enchaineront, avec par exemple Radio-Activity, Trans-Europe Express (avec une version spéciale en allemand), The Robots (sur l’album The Man Machine), Computerworld, etc…
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Après une sorte de traversée du désert de près de 15 ans avec seulement une compilation sortie, Kraftwerk revient en 2003 avec l’album Tour de France Soundtracks, avec lequel ils tourneront dans les plus grandes villes du monde pendant 9 ans, puis dans des lieux prestigieux (MoMa, Tate Modern, festivals à São Paolo, Tokyo ou Montreux, etc…)
Le concert qui sera présenté aux Nuits Sonores serait donc déjà un événement rien que par la présence du groupe, tant ils ont inspiré des grands noms de la musique passée et actuelle et qu’ils restent malgré tout très actuel. Mais ce concert sera en réalité une performance audiovisuelle, avec projection 3D. A priori, on est loin de la technologie high-tech d’Hollywood, mais le rendu et le spectacle semblent largement au rendez-vous.
Plus d’infos sur leur site internet, avec notamment pas mal de clips à visionner, ainsi qu’une sorte d’appli jouable en flash.
ET comme je suis trop sympa je vous ai fait une petite playliste.
En tout cas moi j’y serais. On se voit là-bas ?
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Mais, en 3D ça veut dire qu’il faut mettre les lunettes comme au cinéma ou non ?
Parce que j’offrirai bien une place à mon amoureux qui est un fan de la première heure (les premières nuits sonores dans un hangar, tout ça…) mais il ne supporte pas le cinéma en 3D…
Oui, a priori on a des lunettes, mais plutôt le style en carton (un peu comme les vertes et rouges à l’ancienne)
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