Hier j’ai eu la chance d’être invité à une visite privilégiée spéciale blogueurs au Musée d’Art Contemporain de Lyon (aka le MAC) à l’occasion de l’exposition qui s’y tient actuellement, Motopoétique.
Nous avons été accueillis par toute l’équipe du MAC, et c’est Isabelle Bertoloti, la coordinatrice de l’exposition qui nous a fait visiter cette très belle expo qui devrait plaire à beaucoup de monde. On est mis tout de suite dans le bain, dès le hall d’entrée qui est customisé à chaque exposition. Cette fois, on se croirait presque dans une chambre de (grand) enfant avec des stickers géants de motos réalisés par l’artiste lyonnais Alain Bublex.
L’exposition a été orchestrée par Paul Ardenne, critique d’art et commissaire d’exposition, mais avant tout motard, et auteur de nombreux essais dont Moto, notre amour en 2010. Il avait donc toute légitimité pour ce travail.
A l’intérieur du musée, sur deux étages, on retrouve plus de 200 œuvres d’une quarantaine artistes autour du thème de la moto. Je vous arrête tout de suite, pas besoin d’être fan de mécanique pour apprécier la majorité des œuvres. Certaines ont même un rapport assez distant avec la bête à deux roues.
Mais c’est l’occasion de se confronter à quasiment tous les mediums. On retrouve ainsi des motos sous toutes les formes à commencer par de vraies motos (dont certaines appartiennent réellement à Paul Ardenne) customisées en véritable installations, qui peuvent parfois rappeler les ready-mades, voire des home-made, tel ce Vélo’v transformé (un peu à l’arrache) en moto par le jeune lyonnais Benedetto Bufalino ou les œuvres tout en carton beaucoup plus minutieuses de l’anglais Chris Gilmour. Ou bien ces motos recouvertes de graisse par Laurent Faullon.
Des installations également, comme ce fragment du sol du circuit Paul Ricard, accompagné d’une vidéo de la moto de l’artiste Jean-Baptise Sauvage filmant les motifs graphiques du circuit. Ou encore ces éléments de carénages, de blousons de cuir (Michaela Spiegel) ou de casques, métamorphosés en masque mi-africain mi-manga (Bernard Joisten), en tableau décoratif, en suspensions, en jouet garndeur nature (Florent Lamouroux), etc…
De nombreuses photos (Pierre et Gilles, Gérard Rancinan, Jean-Michel Pancin, Tuomo Manninen, etc..) et vidéos bien sûr, dont une superbe du turc Ali Kazma qui nous présente de magnifiques paysages qu’il a parcouru à moto, seul ou avec Paul Dardenne (décidément), ou encore les vidéos de l’australien Shaun Gladwell, dont est tirée par exemple l’affiche de l’expo.
On retrouve même de la peinture plus traditionnelle pour cette série de « bikes and babes » fraichement peinte (on sent encore l’odeur de l’huile) par l’artiste chinois Moo Chew Wong qui s’est pris au jeu (il devait en faire une ou deux et a fini par en faire une trentaine).
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Bref, vous l’aurez compris, j’ai été emballé par cette expo. Je vous la recommande et en particulier à ceux qui sont un peu dubitatif sur l’art contemporain en général (oui, toi qui dit « je n’y comprends rien à l’art contemporain »). Cette exposition, peut-être plus légère et facile d’accès en apparence, devrait pouvoir vous réconcilier avec l’art contemporain.
L’exposition se tient jusqu’au 20 avril, dépêchez-vous. Retrouvez plus d’infos sur le site du Musée d’Art Contemporain.
Ne manquez pas également au dernier étage la nouvelle exposition Listen Profoundly, qui présente trois pièces « multimédia » assez incroyables en marge de la Biennale Musique en Scène, mais j’essaie de faire un article à part car ça le mérite vraiment.
Merci à Muriel Jaby et Karel Cioffi du MAC pour avoir organisé cette chouette visite.
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C’est vrai que moi, l’art contemporain, j’y comprends rien 😉 , mais rien que l’affiche de l’expo me donne envie, c’est bon signe!
Et bien c’est l’occasion de se remettre en selle, alors 🙂
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