Pour prolonger mon article sur le festival Mode d’Emploi (qui dure encore jusqu’au 2 décembre), je vais vous parler de This Clement World, le spectacle de Cynthia Hopkins que j’ai eu l’occasion de voir mercredi dernier, sur invitation d’une fidèle lectrice que je remercie (n’hésitez pas à m’inviter, hein, ça me fait toujours plaisir…)
En 2010, l’artiste américaine Cynthia Hopkins (que l’on a déjà pu voir aux Subsistances) a participé à un voyage en Arctique organisé par la fondation Cape Farewell. Depuis 2001, cette association organise des expéditions pour interroger la notion de climat (et en particulier de son changement) à travers les réalités scientifiques, sociales ou économiques. De nombreuses personnalités ont eu l’occasion de participer à une de ces expéditions.
Des artistes, notamment, et sur 10 ans on a pu noter la présence de Laurie Anderson, Sophie Calle, Jarvis Cocker, Nick Drake, Feist, Yan Martel (l’auteur du Livre de Pi), Ryuichi Sakamoto, Shlomo (musicien de Björk), etc… Sont également passés des scientifiques, des journalistes ou des gens de la société civile, mais leurs noms ne vous diront probablement rien (si vous voulez, la liste des participants est disponible ici)
Cynthia Hopkins, elle, est partie avec une caméra pour faire un documentaire qui est projeté pendant son spectacle. Elle a également décidé de filmer ses compagnons de voyages et de raconter (d’inventer ?) leur aventure, qu’elle interprète sur scène, lors une prestation assez impressionnante de doublage vocal. Elle complète ça par des chansons plutôt folk qu’elle a elle-même écrites et qu’elle interprète en direct ou via un dispositif multimédia, des performances, etc… afin de servir son propos.
Et son propos repose sur deux parallèles. Premièrement, le parallèle entre son ancienne addiction à l’alcool et l’addiction des Hommes au pétrole (avec la notion d’autodestruction consciente mais contre laquelle on n’arrive pas à lutter) et deuxièmement le parallèle entre le bateau qui possède des ressources (notamment en eau qu’il faut économiser) finies, et la Terre qui possède également des ressources finies.
Le spectacle est vraiment bien écrit et interprété et on passe un excellent moment, tout en prenant conscience de la fragilité de notre planète et de la nécessité de freiner cet emballement technique et technologique dans lequel on est plongé, sous peine de continuer à détruire la planète à petit feu.
Voici un petit teaser qui lui a permis de récolter des fonds sur le site de financement participatif KickStarer :
D’autres infos sur le site des Subsistances.
Ce spectacle est terminé, mais il reste encore d’autre événements, et notamment des débats, tables rondes, etc…
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