Yo Gee Ti – Compagnie Käfig

Après vous avoir parlé de la Biennale de la Danse, je ne pouvais décemment pas ne pas y aller. Mais entre mes vacances (géniales, d’ailleurs, et si ça vous intéresse, j’ai mis quelques photos sur Instagram, compte woocares69 ) et une semaine à Paris la semaine prochaine, la fenêtre de tir était assez courte, il ne me restait qu’hier soir.

Je suis donc allé voir Yo Gee Ti, de la compagnie Käfig de Mourad Merzouki et le CCN Créteil Val de Seine, et je peux vous dire tout de suite que j’ai a-do-ré !

Crédit photo Michel Cavalca

Mon choix n’était pas très risqué, c’est vrai, vu que Mourad Merzouki est quand même une valeur sure dans le monde de la danse de ces dernières années.

L’enfant du pays (il est né à Saint Priest) s’intéresse au hip-hop depuis les années 90.  Il a d’abord fondé la compagnie Accrorap en 1989 puis la compagnie Käfig (qui signifie cage en allemand et en arabe) en 1996 avec laquelle il mélange tous les styles au hip-hop, aussi bien la danse classique que les arts du cirque où la boxe qu’il a pratiqués plus jeune. Depuis 2009, il dirige le Centre Chorégraphique National de Créteil.

Il a participé plusieurs fois à la biennale de la danse avec plusieurs spectacles et cette année encore, il a assuré la codirection artistique du Défilé. Mais pour son spectacle Yo Gee Ti, c’est du côté de Taiwan qu’il s’est tourné, mêlant à nouveau le hip-hop à la danse plus classique.

Le spectacle s’ouvre sur une scène noire au sol brillant. Les 10 danseurs (français et taïwanais) sont allongés sur le dos et lèvent alternativement et à leur tour bras et jambes en rythme avec la musique presque techno. Puis ils se lèvent, se regroupent par paires, ou bien en groupe pendant que deux danseurs entament un solo mi-duel, mi-sensuel. Des danseurs qui sont d’ailleurs de véritables athlètes, c’est vraiment très impressionnant.

Crédit photo Michel Cavalca

Les tableaux et les univers s’enchainent avec brio, toujours dans cet écrin de noir où les corps magnifiques se reflètent dans ce sol brillant comme dans un lac. Les effets visuels sont superbes, parfois en ombre chinoise, parfois légèrement cachés derrière des rideaux de fils. Les costumes évoluent au fil du spectacle, d’une simple combinaison au début jusqu’à des ponchos de fils qui répondent aux rideaux dans un final très graphique.

Crédit photo Michel Cavalca

La musique est également très prenante tout au long du spectacle, presque envoutante parfois, alternance de passages très rythmés comme au début et d’envolées lyriques au violon et violoncelle percutant (un peu comme mes amis de 2 Cellos) pour finir sur un étonnant passage oriental.

Bref, j’ai été emballé et je vais sérieusement me pencher sur la programmation de la Maison de la Danse pour aller voir d’autres spectacles.

Pour être honnête, j’ai même un peu du mal à comprendre la critique de Télérama qui n’a mis qu’un seul T (sans vraiment rien reprocher de précis, soit dit en passant…)

Pour celui-ci, il reste encore quelques représentations: ce soir à 17h (oui, je sais c’est un peu court), mardi 25 à 20h30, mercredi 26 à 19h30 et jeudi 27 à 20h30, alors foncez les yeux fermés. Plus d’info et réservations sur le site de la biennale.

Et pour les parisiens, le spectacle sera donné à Saint Ouen les 29 et 30 septembre, à Créteil du 4 au 13 octobre et à Sceaux du 19 au 21 octobre.

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