Avez-vous déjà remarqué comment les situations se regroupent comme par magie ou coïncidence ? Par exemple, j’ai entendu parler de l’expo Les enfants terribles le lendemain d’un séjour à Paris où j’ai visité une expo avec le même genre d’œuvres. J’avais prévu de vous en parler, mais le temps est passé, maintenant. Pourtant c’était une très belle expo, et j’aime beaucoup la Halle Saint Pierre, je vous invite à y aller si vous passer par Paris.
Et bien la semaine dernière, c’était le même style. A peine sorti de la prestation de Yuri Landman à l’Extra ! Build it! Play it!, voilà que je me suis retrouvé au CCO de Villeurbanne pour assister à la journée Live 2.0 qui partage en partie le même univers.
J’avoue que j’y allais un peu par curiosité, car honnêtement, je n’avais pas exactement saisi le concept sur leur site web (c’est le terme déambulation qui m’a perturbé, je crois). Je cite :
« Performances, concerts, expériences interactives, ateliers, débat, exposition… le spectateur ne saura où donner de la tête, des yeux et des oreilles, samedi 19 mai au CCO de Villeurbanne.
Celui-ci sera complètement réinventé pour l’événement avec des projections, des installations, un apéro en plein air pour vous restaurer en musique qui fera place aux pixels et décibels pour une soirée de live augmenté ! »
Mais il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité. Me voilà donc samedi après-midi sur mon fidèle destrier (enfin mon vélo, quoi) à la recherche du CCO (y a rien à faire, je me paume toujours dans ce coin de Villeurbanne, bien que j’y aille régulièrement depuis 15 ans).
Sur place, je suis embarqué directement dans une petite salle pour suivre la performance de Valentin Durif. C’est surtout celle-là qui m’a rappelé Yuri Landman, car Valentin Durif construit lui aussi ses instruments. Quelques cordes de guitare avec des micro, mais surtout beaucoup de petits moteurs qui font bouger des tiges métalliques (ok, je suis pas très clair, mais bon) qui vont aller percuter des objets de la vie quotidienne et ainsi créer des sons : des verres d’eau que le bidouilleur au look de geek remplit et vide en live pour moduler le son, une poubelle pour la grosse caisse, de la vaisselle de toute sorte, etc, etc.. Le tout en partie programmé par un ordinateur qui pilote également les éclairages tamisés de la pièce. Au final, un ensemble électro-acoustique plutôt cohérent, même si je regrette toujours la partie programmée dans ces cas-là.
A peine sorti de la salle, je comprends qu’une autre performance s’apprête à commencer dans celle d’à côté. Je me faufile donc pour assister à la performance électro-visuelle du duo Kaumwald. Les sonorités indus de la musique concrète de l’un sont mises en images par l’autre, à base de plusieurs projecteurs à diapos et de filtres colorés. Pas mal du tout dans le genre.
Dans la salle suivante, un atelier de VJing par des membres de l’association AADN qui expliquait comment fonctionne le logiciel pour créer des images qui collent à la musique à partir de modules préfabriqués (avec des ordis en libre accès pour essayer). Carrément intéressant.
Et enfin un atelier Finger in the nose proposé par Les Abattoirs de Bourgoin Jallieu qui permettait au public de s’essayer à la musique électronique sur des tablettes numériques.
Au final, une expérience plutôt sympathique et qui me correspond bien, je suis content de ne pas avoir renoncé malgré la pluie. C’est juste dommage que je ne l’ai pas découvert avant, j’aurais pu essayer de vous convaincre d’y aller.
Et je ne suis pas resté, mais le soir, il y avait même des concerts pour mettre tout ça en pratique, avec Ezra (Beatbox augmenté), Nekochan (Electronica / dubstep / glitch hop), Mat3r Dolorosa (Electronica / Ambient / Abstract Hip Hop)
Vous pouvez retrouver le détails des performances et ateliers sur leur site et j’espère que l’année prochaine j’en entendrais parler plus tôt.
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