13/02/2012
Ça fait quelques temps déjà que je voudrais vous parler de cinéma, mais les mots me viennent moins facilement que pour la musique. Je planche depuis quelques jours (voire semaines à force) sur un article sur L’amour dure 3 ans, le film de Frédéric Beigbeder. Avec un peu de chance, il sera prêt pour la sortie du DVD…
Du coup, je tente autre chose, et me jette à l’eau à chaud, quelques dizaines de minutes à peine après avoir vu Detachment, le nouveau film de Tony Kaye (qui avait réalisé auparavant l’excellent film American History X).
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Pourtant, je pense que c’est un film qui doit murir dans l’esprit du spectateur après la séance, car il est très intense et mérite réflexion.
Henry Barthes (Adrien Brody), jeune professeur remplaçant, débarque dans un lycée difficile de New York. Les adolescents sont sans pitié, bien au-delà du tolérable, que ce soit entre eux, pour les adultes ou pour les parents (qui le leur rendent bien, pour la plupart). Les enseignants (des personnages secondaires assez riches) font ce qu’ils peuvent, souvent au bord de la crise de nerfs. La technique d’Henry, qui semble faire ses preuves, est de prendre ses distances, de se détacher complètement. Pourtant, il n’est pas insensible aux évènements extérieurs, qu’il a même parfois du mal à contrôler : ses élèves, son grand-père malade, une jeune prostituée qu’il prend sous son aile, etc…
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La forme est un peu déroutante, surtout au début, mais on s’y fait rapidement. En effet, le film est entrecoupé non seulement de flashbacks un peu kitsch, mais qui permettent de comprendre en partie les traumatismes que le personnage principal a subi dans son enfance, mais également de passages d’interview du professeur, un peu comme s’il s’agissait d’un documentaire.
Certes, on est dans l’excès – dans les personnages ou dans les situations – voire dans les clichés américains, mais j’ai quand même bien aimé ce film très intense et très prenant. Ce n’est pas un film très gai, je vous préviens, voire même carrément pessimiste. Mais il est difficile de rester insensible à ces images fortes d’adolescents à la dérive, entrainant avec eux un idéal de l’éducation.
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Sûrement un peu cliché mais j’ai moi aussi envie de le voir…Sinon tu ne manques pas d’humour sur L’amour dure trois ans. Peut-être n’as-tu tout simplement pas été inspiré? En tout cas si tu fais un papier je viendrai le lire. Bien ou pas terrible ce film?
Oui, je ne suis pas inspiré, c’est bien le problème… pourtant j’ai bien aimé, j’ai retrouvé pas mal de situations personnelles, c’est peut-être aussi pour ça que je n’arrive pas à écrire dessus…
Hum je vois… 🙂 Bon moi je pense qu’à l’occasion je le materai quand même même si à la base ça ne me disait rien.
J’ai très envie de voir « Detachment », mais il n’y a toujours pas de date de sortie en UK! :o(
Pour « l’amour dure trois ans », comme Luzycalor j’espère que tu trouveras l’inspiration. J’avais bien aimé le livre, le seul que j’ai lu de Beigbeder d’ailleurs…
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