30/11/2010
J’avoue que je ne connaissais pas le photographe André Kertész avant aujourd’hui, mais les expositions au Jeu de Paume à Paris sont généralement de qualité, alors j’y suis allé et je ne regrette vraiment pas.
Pour vous faire un petit topo rapide, André Kertész est né en Hongrie en 1894 où il commence la photographie très jeune, notamment pendant la guerre. En 1923, il débarque à Paris pour faire de la photo plus sérieusement. Il côtoiera Brassaï, Colette, Mondrian (dont une expo commence demain au centre Pompidou, NDLR) et armé de son Leica (dont il sera le premier à se servir professionnellement), il commence à réaliser des reportages pour divers magazines, dont le célèbre VU. En 1936 il part pour les États-Unis et bien que son travail ne soit pas compris, il préfère rester aux États-Unis (il était juif) où il déprime pas mal. Il retourne régulièrement à Paris, sa ville de cœur qui finit par le reconnaître comme un des photographes les plus déterminants du 20ème siècle, notamment en lui consacrant une exposition au centre Pompidou en 1977.
De sa première période en Hongrie, il y a surtout des épreuves contacts (c’est-à-dire des positifs de la taille des négatifs), donc pas super faciles à regarder. Seules ressortent les photos de son jeune frère Jenö en train de nager (prémisses de ses distorsions futures) ou en train de danser comme un satyre.
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Les photos de la période Paris sont très empreintes de poésie et André Kertész commence à jouer énormément avec les ombres.
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Il s’intéresse ensuite aux distorsions que peuvent créer des objets tels que les miroirs déformants et réalise toute une série de nus pour un magazine de charme de l’époque.
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Sa période New York est plus mélancolique, car il était vraiment déprimé et restait souvent cloitré chez lui, à prendre des photos par la fenêtre, notamment des cheminées qui le fascinaient.
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André Kertész est mort à New York en 1985 (naturalisé américain depuis 1944).
L’exposition au musée du Jeu de Paume se tient jusqu’au 6 février 2011.
(Note : les titres des photos sont parfois approximatifs, désolé)
Mes préférées sont : Chez Mondrian, Les chaises des Tuileries, le nuage heurtant le Rockefeller Center et Martinique. Et vous ?
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