Nick Cave aux Nuits de Fourvière

Si vous me lisez régulièrement, vous savez que je ne fais pas beaucoup de comptes-rendus de concert. En effet, je préfère en général vous parler des concerts en amont, pour que vous puissiez vous aussi en profiter.

Pourtant, aujourd’hui je voudrais revenir sur le super concert que Nick Cave nous a offert hier dans le cadre des Nuits de Fourvière.

Nick Cave push the sky away

20h pétantes, Julia Holter (parfaite inconnue pour moi) entre sur scène pour quelques chansons électro-folk pas désagréables (même si je n’ai pas tout écouté, j’avoue). A creuser, donc.

Puis vient ensuite la deuxième première partie, Bertrand Belin, que vous avez peut-être vu il y a quelques mois au festival Changez d’Air dont je vous avais parlé ici. Je n’y étais pas allé ce soir-là, pas hyper emballé par son album, mais en live ça passe beaucoup mieux, et le public suit.

Bertrand Belin

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22h, les lumières s’éteignent et le public chauffé à blanc accueille enfin la star tant attendue, Nick Cave. Il faut dire que le chanteur australien se fait rare à Lyon, puisqu’il n’y était pas venu depuis de nombreuses années. Peut-être bien depuis le concert du 8 juin 2001 au Transbordeur, dont j’ai un excellent souvenir, et qui a d’ailleurs été filmé pour un DVD (visible ici)

 Nick Cave 04

Il est évidemment accompagné de ses traditionnels Bad Seeds, mais honnêtement, je ne saurais vous dire si c’est toujours les mêmes, car je ne connais que Warren Ellis, le violoniste-flutiste-guitariste qui joue également dans le groupe Dirty Three (derrière lui sur la photo ci-dessous).

Nick Cave 01

Le concert commence en douceur avec deux titres tirés de Push the Sky Away, le dernier album de Nick Cave sorti en février dernier, We No Who U R et Jubilee Street plus intense. Il puisera ensuite dans tout son répertoire (avec 15 albums studio, il a du stock), de From Her to Eternity, tirée de son tout premier album du même nom sorti en 1984, à Love Letter, en passant par The Weeping Song et l’immanquable Papa Won’t Leave You, Henry que tout le monde espérait (au moins moi en tout cas).

2013-07-27 Nick Cave (04)

Pendant 2h, il alternera ainsi balades sombres et torturées – qui finissent souvent tout en nerfs et en tension, avec un Nick Cave littéralement porté par la foule – et morceaux beaucoup plus rock – sur lesquels le public se déchaine. Dans tous les cas, l’énergie transmise par le dandy australien et ses acolytes se propage au public comme une trainée de poudre, y compris dans les gradins où tout le monde sera debout à la fin. On sent que Nick Cave serait bien resté un peu plus, mais ses musiciens n’ont peut-être pas autant la pèche que lui (et les organisateurs un horaire à tenir…), alors on s’en tiendra à 2h de concert dantesque, au moins on en a pour son argent (44€ – voire plus si vous n’avez pas eu la bonne idée d’acheter votre billet directement aux Nuits – ouch, ça fait quand même mal au porte-monnaie).

Je quitte le site un peu groggy, mais ravi d’avoir assisté à mon troisième concert de Nick Cave, et, j’espère, pas le dernier.

Petit bémol peut-être, on m’a rapporté que le son dans les gradins n’était pas top et/ou beaucoup trop fort. J’avoue que de mon côté dans la fosse, je n’ai pas du tout eu à me plaindre du son, bien au contraire. Je l’ai trouvé très bon et je n’ai même pas ressenti le besoin de mettre mes bouchons d’oreilles. Peut-être faudrait-il affiner les réglages pour qu’il soit bon partout ? (bon, j’y connais rein en acoustique, alors je ne sais pas ce qui est faisable…)

Je vous laisse avec deux petites vidéos instagram toutes pourites mais qui vous montrent un peu l’ambiance

http://instagram.com/p/cSTtCDhHUx/?igref=ogexp#

http://instagram.com/p/cSUW6aBHWS/?igref=ogexp#

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Ainsi que la set list :

We No Who U R (Push the Sky Away, 2013)

Jubilee Street (Push the Sky Away, 2013)

From Her to Eternity (From Her to Eternity, 1984)

The Weeping Song (The Good Son, 1990)

Tupelo (The Fist Born is Dead, 1985)

Mermaids (Push the Sky Away, 2013)

Deanna (Tender Prey, 1988)

People Ain’t No Good (The Boatman’s call, 1997)

Into My Arms (The Boatman’s call, 1997)

Higgs Boson Blues (Push the Sky Away, 2013)

The Mercy Seat (Tender Prey, 1988)

Stagger Lee (Murder Ballads, 1996)

Push the Sky Away (Push the Sky Away, 2013)

Rappel :

We Real Cool (Push the Sky Away, 2013)

Red Right Hand (Let Love In, 1994)

Papa Won’t Leave You, Henry (Henry’s Dream, 1992)

Jack the Ripper (Henry’s Dream, 1992)

Love Letter (No More Shall We Part, 2001)

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Merci à Touteouie de  m’avoir gracieusement donner ses photos, et retrouvez son compte-rendu sur son site.

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