Le festival Lumière

Des festivals de cinéma, il y en a beaucoup et notamment dans la région Rhône-Alpes qui est très active sur ce terrain. Je crois même avoir vu une affiche annonçant 55 festivals de cinéma dans la région. Bon, ça fait peut-être beaucoup, mais en même temps, ça permet à de nombreuses sensibilités de s’exprimer (court-métrages, animation, films de genre, nationalités,  etc…).

Mais il y en a un qui, en seulement quelques éditions a su se faire un grand nom parmi les festivals nationaux et même internationaux, c’est le Festival Lumière, qui se tient en octobre à Lyon depuis 2009.

La grande différence avec les autres grands festivals comme Cannes, Venise, Berlin, Sundance, etc… c’est que ce festival n’est pas une compétition. Certes, il y a un Prix Lumière remis à un grand nom du cinéma (Clint Eastwood en 2009, Milos Forman en 2010, Gérard Depardieu en 2011 et Ken Loach cette année, comme je vous l’avais annoncé ici), mais c’est plus pour honorer cette personne « pour l’ensemble de son œuvre », comme on dit, et cela n’a pas forcément de rapport avec son actualité.

Une autre grande différence, c’est que ce festival est avant tout destiné au public. En effet, le but des organisateurs est de proposer aux lyonnais un maximum de films rassemblés autour de plusieurs thématiques. Les projections ont lieu dans (presque) toutes les salles de la ville et sont au tarif de 6€, ce qui est très accessible.

Cette année, du 15 au 21 octobre, vous pourrez ainsi voir des rétrospectives autour de Ken Loach, bien sûr, mais aussi de Vittorio De Sica, Max Ophuls, Dean Martin, Jean Renoir, Charles Brabin (films muets).

C‘est l’occasion également de voir ou revoir des grands classiques du cinéma, comme, entre autres, Les dents de la mer, Tess, Il était une fois en Amérique, La nuit du chasseur ou encore E.T. le mercredi à14h30 à la Halle Tony Garnier.

Le festival est aussi un prétexte à montrer des films récemment restaurés, comme Les misérables (Raymond Bernard, 1934), L’assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942), Voyage en Italie (Roberto Rossellini, 1954), etc…

Vous pourrez également voir des documentaires ou des rencontres au Village du festival, dans la cour de l’Institut Lumière (métro Monplaisir Lumière, bien évidemment). Parfois, les films sont introduits par un acteur ou un réalisateur. Il y a aussi une soirée Musique et Cinéma (lire l’article de TouteOuie ici)

Et je terminerais cette liste non exhaustive par la soirée d’ouverture, lundi 15 octobre à la Halle Tony Garnier (projection de L ‘épouvantail, de Jerry Schatzberg, en présence de tous les invités, soit des dizaines de personnalités du monde du cinéma), la remise du Prix Lumière à Ken Loach à l’Amphithéâtre – salle 3000 le samedi 20 (projection de Looking for Eric, de Ken Loach, donc) ou encore la séance de clôture le dimanche 21 dans l’après-midi (projection de La porte du paradis, de Michael Cimino).

Bref, la liste est encore longue, mais vous avez compris le principe, il y en a pour tous les gouts et c’est pas cher du tout.

Toute la programmation est disponible sur le site internet, et je vous conseille de réserver pour ne pas vous retrouver le bac dans l’eau.

Perso, je serais bien tenté par un Max Ophuls (Madame de, Lola Montès, …), un ou deux Ken Loach (je n’ai jamais vu Land and Freedom ou Le Vent souffle), L’assassin habite au 21 et La nuit du chasseur et pourquoi pas revoir Les dents de la mer.

Et vous, qu’est-ce qui vous tente ?

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