My Brightest Diamond + Bon Iver : j’y étais

Si je vous ai parlé la semaine dernière de My Brightest Diamond et Bon Iver, ce n’est pas uniquement parce que les Nuits de Fourvière m’avaient donné la possibilité de vous faire gagner des places (je les en remercie encore), mais surtout parce qu’il s’agissait d’un concert que j’attendais beaucoup et que j’avais envie de vous faire partager. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu (et j’espère que ceux qui y étaient non plus).

Le concert a commencé par My Brightest Diamond qui malheureusement était un peu perdue sur cette grande scène. Il faut dire qu’il faisait encore bien jour et que beaucoup de gens dans le public ne la connaissait pas. Ca a donc été un peu dur pour elle de nous faire entrer dans son univers décalé et fantasmagorique.

Pourtant, c’est dommage, car sa voix est magnifique et ses chansons plutôt entrainantes. Accompagné d’un batteur impassible mais visiblement très doué, et parfois de quelques musiciens, elle a alterné les registres et les costumes (masque en carton en forme de diamant, chapeau de fée à paillette, etc…), n’hésitant pas à gambader sur cette grande scène tant elle etait contente d’être là. Mais on sentait malgré tout que le public restait plutôt dans l’expectative. Peut-être que ce genre de concert serait plus adapté dans une salle plus intime, comme l’Epicerie Moderne, par exemple ? Cela n’a pas empêché les lyonnais de l’applaudir chaudement à l’issue de son set.

My Brightest Diamond, Nuits de Fourvière, cocnert, Lyon, 2012, Bon Iver

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Changement de plateau pour la tête d’affiche attendue ce soir, Bon Iver. La nuit est tombée, et les toiles de jute qui pendouillent au dessus de la scène depuis le début prennent enfin leur vrai visage grâce à de superbes effets de lumières : on se croirait dans une grotte au fin fond du Wisconsin, parée de dizaine de (fausses) bougies. Mais point d’ermite ici, car Justin Vernon est accompagné de 8 musiciens : 2 batteurs, 1 bassiste, 2 guitaristes dont un qui joue aussi du violon, 2 cuivres (trompette, cor, trombone) dont un qui joue aussi du clavier et l’autre parfois de la percussion, et 1 saxophoniste en la présence de l’immense Colin Stetson (dont je vous ai déjà parlé ici), armé de son célèbre saxophone basse (mais pas que, puisqu’il jouera également de l’alto et de la clarinette). Impossible de savoir si le violoniste est Owen Pallet (aka Final Fantasy qui joue avec Arcade Fire et The National), mais sachant que Justin Vernon aime s’entourer des meilleurs, c’est bien possible. Tous sont également mis à contribution pour faire les chœurs dans certaines chansons. Le public aussi, d’ailleurs, notamment sur la dernière.

Bon Iver, Nuits de Fourvière, Lyon, 2012

On est donc loin de l’album qui, malgré la présence des cuivres et des percussions, est somme toutes beaucoup plus paisible. Ici, on est vraiment dans le réel, dans l’action et surtout dans le son qui nous prend aux tripes, magnifié par l’acoustique extraordinaire de ce cher amphithéâtre romain. On en prend plein la tronche (pas en décibels, ce n’est pas la question) et qu’est-ce que c’est bon !

Tout ceci alterné avec quelques chansons plus intimistes, dont un formidable Skinny Love interprété seul à la guitare.

Voici quelques extraits que j’ai réussi  à capter :

Bref, un concert magistral qu’on ne regrettera pas.

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Et pour un autre point de vue sur cette soirée magique, vous pouvez lire le report de Soul Kitchen (qui est notamment illustrés de magnifiques photos de David Heang, légèrement meilleures que mes photos prises à l’iPhone 🙂 ) ou celui de Toute Ouïe.

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En bonus, un Instagram que Bon Iver a pris quelques heures avant le show :

Et vous, vous y étiez ? Qu’est-ce que vous en avez pensé ?

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