Tinariwen

Allez, après  les articles  sur Dominique A et Dionysos, je vous propose aujourd’hui de continuer l’exploration de la programmation des Nuits de Fourvière.

Ce qu’il y a de bien avec les Nuits de Fourvière, c’est la diversité des spectacles. On reste pour l’instant dans les concerts, mais on part en voyage, loin de la pop et du rock que j’ai l’habitude de vous présenter ici. On part dans le désert. Dans les déserts, même, puisque c’est ce que signifie Tinariwen, le pluriel de Ténéré (désert, donc) en langue Touareg.

Du nord du Mali, ces hommes du désert chantent depuis presque 30 ans pour dénoncer les souffrances et les malheurs faits aux Touareg, au point que l’on nomme parfois leur musique le blues touareg.

Mais c’est seulement au début des années 2000 qu’ils se sont fait connaître, notamment à la faveur de leur deuxième album Amassakoul, enregistré en 2004. S’en suivent plusieurs tournées mondiales, plusieurs albums (dont le dernier, Tassili, Grammy award 2011 du meilleur disque de world music), la participation au concert d’ouverture de la Coupe du Monde de foot en Afrique du Sud en 2010, etc..

Les thèmes favoris de Tinariwen sont les droits des Touaregs, persécutés depuis des dizaines d’années par la junte militaire de Bamako. Alors bien sûr, depuis quelques mois, les choses ont changées au Mali, et la junte militaire a été renversée par le Mouvement National de Libération de l’Azawad, mouvement soutenu par certains membres du groupe. Mais si la situation politique de leur pays les intéresse au plus au point – c’est leur combat depuis toujours – ils souhaitent avant tout mettre la musique en avant, celle qui peut changer le monde.

La situation reste extrêmement compliquée et je ne rentrerais pas plus dans les détails d’une part parce que je ne maitrise pas du tout le sujet et d’autre part, parce que ce n’est pas mon but ici de faire de la (géo) politique, je préfère parler uniquement de la musique. Mais si vous voulez en savoir plus, je vous conseille un article de Slate Afrique et un article du Monde sur le sujet.

En attendant, et pour vous donner une idée, voici quelques images sur un concert qu’ils ont donné dans le désert.

Et moi, c’est bien la musique que j’irai écouter ce lundi 23 juillet dans le petit théâtre de Fourvière.

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