Animal Kingdom

08/05/2011

Parfois je ne comprends pas bien comment fonctionne l’industrie du cinéma. Animal Kingdom, le premier film de l’australien David Michôd, a déjà reçu une quantité incroyable de prix et est encensé par la critique (3.96 sur 5 pour la presse en moyenne sur Allo Ciné), mais il n’est sorti que dans une quarantaine de salles en France (contre 500 pour Fast and Furious 5 ou dans plus de 1000 pour les Harry Potter, pour vous donner une comparaison).

Le film a reçu dix récompenses, dont celles des meilleurs film, metteur en scène, scénario, acteur et actrice, sur les 18 nominations aux Australian Film Institute Awards ainsi que le grand prix du Festival international de Sundance, une nomination aux Oscar pour Jacki Weaver et plusieurs autres.

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L’histoire se passe dans un Melbourne anonymé. Suite au décès de sa mère par overdose (on est tout de suite mis dans l’ambiance), Josh , 17 ans, doit aller vivre chez sa grand-mère avec ses oncles, tous criminels reconnus et surveillés de près par la police qui n’attend qu’un faux pas pour agir. La famille est dirigée de main de maitre par la grand -mère (Jacki Weaver), une sorte de Ma Dalton qui a une partie des autorités à la botte et une forte détermination. L’élément déclencheur sera l’assassinat d’un des oncles par un escadron de police en plein jour, troublant ainsi l’équilibre entre les bons et les mauvais. L’engrenage ainsi enclenché, reste à Josh à trouver sa place, aidé en cela par un flic un peu moins corrompu (joué par Guy Pearce).

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Vous l’aurez compris, ce film est du genre noir, et il met la barre très haut. Un scénario bien ficelé, une image sombre, froide et vieillie (dans le bon sens du terme, légèrement teintée années 80, qui colle parfaitement au thème), des acteurs excellent (notamment la grand-mère dont on sent aussi bien la compassion que l’agressivité dans son regard, ou Josh parfaitement inexpressif (est-ce vraiment joué, par contre ?)), une réalisation efficace (ont ressent vraiment le règne animal dans les personnages) et Melbourne (la banlieue en tout cas) qui offre un cadre idéal à l’histoire de cette famille, en la faisant passer pour presque normale.

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Melbourne avait déjà été le décor d’une série sur le même thème, Underbelly, basée sur une histoire vraie qui s’est passée à la fin des années 90 (Animal Kingdom est également librement inspiré d’une histoire vraie de la fin des années 80). Le principal suspect, Fat Tony (comme dans les Simpson 🙂 ) ayant été arrêté, mais n’ayant pas encore été jugé, la série d’avait pas obtenue l’autorisation de diffusion dans l’état du Victoria, contrairement au reste du pays. Il est mort récemment, tué par un codétenu, et la diffusion a donc été autorisée. Je n’ai pas vu la série, mais il paraît qu’elle vaut le coup aussi. Et oui, ce n’est pas tout rose comme dans Muriel ou Priscilla, l’Australie (enfin à l’époque, au moins).

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La bande annonce du film :

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